Son application directe pour l'éclairage n'interviendra que plus tard après la mise au point du procédé de fabrication du carbure dans un four à arc électrique en 1892 par le chimiste Français Moissan.
Les lampes à acétylène n'étaient pas admises dans les mines grisouteuses.
Certaines mines de charbon avaient la chance de ne pas dégager de grisou.
Les lampes à acétylène fournissaient une lumière beaucoup plus brillante et leur flamme résistait mieux au courant d'air.
La combustion se poursuivait même dans un air chargé d'acide carbonique.
Elles étaient de construction robuste et comportaient une vis de réglage d'arrivée d'eau et parfois un réflecteur en métal.
Ces lampes étaient constituées de deux réservoirs superposés, le premier en partie supérieure contenait de l'eau, celui en partie inférieure des cristaux de carbure de calcium.
Au moyen de la vis de réglage située sur le réservoir supérieur, l'eau s'écoulait goutte à goutte dans le réservoir inférieur qui contenait les cristaux de carbure de calcium.
La réaction chimique de ces deux éléments générait un gaz inflammable, l'acétylène au pouvoir éclairant important.
On leur reprochait d'être coûteuses, d'un entretien délicat, et surtout d'être plus lourdes que les lampes à huile.
Cette dernière raison, les fit écarter dans les mines où les ouvriers se déplaçaient fréquemment.
Les mines grisouteuse de notre région Nord Pas de Calais, bannirent l'usage de ces lampes au fond.
Comparées au lampes à flamme nue, elles étaient jugées potentiellement dangereuses par les Compagnies Minières du Nord Pas de Calais.
Elles étaient cependant d'un usage courant dans d'autres exploitations minières exemptes de méthane, telles que les mines de fer, de potasse, d'ardoise....
Vers 1915, le constructeur ARRAS améliora la sécurité de ces lampes en protégeant la flamme par un manchon de verre et sur certains modèles furent ajoutés une cuirasse et parfois des tamis, comme l'étaient équipées les lampes traditionnelles de sureté à flamme.
Trois types de lampes de cette nouvelle génération furent ainsi développés par la firme Arrageoise:
Les lampes Carmaux pour les Compagnies Minières de houille non grisouteuses du Tarn.
Les lampes Decazeville du nom de la ville de la même Compagnie Houillère.
Les lampes Klein Pujol ou petit Pujol étaient d'un usage plus étendu que l'activité d' exploitation minière où elles étaient utilisées dans notre région juste pour le percement des puits. Elles servaient entre autres, de moyen d'éclairage aux opérateurs de contrôles et de maintenance en profondeur des réseaux d'égouts de la région Parisienne.
Leur utilisation se limitera donc aux mines non-grisouteuses.
Dans le monde entier, on utilisera alors la lampe à carbure, déclinée dans d'innombrables modèles, pour l'exploitation des gisements métallifères mais également pour l'extraction de la pierre en carrière souterraine
Visiteur, Posté le mercredi 31 janvier 2018 05:19
Mon arrière grand père Paul Tressol a été mineur à Carmaux, mon père a toujours gardé la lampe en laiton type AT de "Papa Paul" comme on l'appelait. Mon père s'est éteint et je suis maintenant le gardien de cette partie de notre histoire. Il me faut maintenant la nettoyer, je dois l'ouvrir car le verre a été souillé par du Mirror. Je vais m'y atteler... Je crois que les pas de vis sont inversés et qu'il est difficile de les ouvrir, j'y ferai attention pour ne pas l'endommager..