On appelait sièges d'exploitation, les unités de production industrielle de base des bassins houillers Français. On en dénombrait encore 23 au terme de la récession de l'activité houillère au milieu des années 80.
On distingue sur les installations de surface plus communément appelées carreau minier ou encore " au jour " la tour d'extraction en béton dans laquelle se trouve au sommet la machine d'extraction qui assure une liaison permanente entre la recette du jour et les installations du fond et qui assure un rôle primordial dans l'acheminement du minerai extrait à la surface du carreau que l'on appelle recette du jour.
Les hommes et les matériels transitent jusque leurs chantiers du fond par des ascenseurs ou cages depuis la recette du jour située à la base des chevalements.
Elles assurent le trafic sous-terrain de convois de grande capacité qui convergent vers le puits d'extraction au niveau de la recette du fond qui n'est autre qu'une véritable gare de triage.
A l'intersection des galeries et des veines de charbon du gisement, on creuse dans ces dernières deux galeries secondaires appelées voies:
La voie de tête ou voie supérieure et la voie de base ou voie inférieure.
Le chantier de taille appelé aussi taille, évolue selon la configuration des terrains entre ces deux voies.
L'abattage du charbon ne se fait plus au marteau piqueur, mais à l'aide d'engins mécanisés d'avantage performants tels que les rabots motorisés ou les haveuses à tambours rotatifs ingurgitant en profondeur les veines exploitées.
Le charbon s'effondre naturellement sur un convoyeur blindé métallique à chaînes qui l'achemine en dehors de la taille.
Le soutènement du toit de la taille s'effectue au moyen de piles hydrauliques actionnant d'importants vérins fonctionnant à l'eau sous fortes pressions.
Ces piles mues par les techniciens du fond se déplacent au fur et à mesure que la haveuse ou le rabot exploitent la veine assurant de ce fait l'étayage constant du toit de la taille.
Chaque pile est déplacée de façon individuelle et l'ensemble pousse le convoyeur blindé contre le front de taille.
Cet énorme chantier mécanique de plusieurs centaines de tonnes sur plusieurs dizaines de mètres de largeur se déplace simultanément sous la parfaite coordination des mineurs aux commandes des distributeurs hydrauliques actionnant ce monstre des profondeurs.
Après décantation dans une eau empesée d'un liquide spécial, le charbon flottant est récupéré en surface, les stériles plus lourds coulant sur le fond sont extraits des bassins par des convoyeurs racleurs et évacués sur un terril aux moyens de bandes transporteuses et de téléphériques d'ascension qui acheminent les berlines qui viennent se déverser au sommet du terril.
Le charbon nettoyé de ses impuretés est chargé dans des wagons depuis les bâtiments des lavoirs situés au dessus du faisceau des voies ferrées intégré au carreau minier.
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